Les haches calédoniennes les plus fameuses sont les grands disques de jadéite couramment appellées haches-ostensoir en référence à leur ressemblance avec l’objet de culte, lorsqu’elles sont enmanchées. Pour autant ces pièces sont très rares et beaucoup de celles qui circulent sont des copies plus ou moins récentes vendues aux touristes de passage ou destinées à satisfaire les fantasmes des collectionneurs. Ces haches sont signalées pour la premiere fois par d'Entracasteaux au cours des missions qu'il effectua en Nouvelle Calédonie dans les années 1790. Selon des temoignages de l'époque, elles servaient alors à découper des cadavres humains lors de rites funèraires. On rapporte aussi leur fonction rituelle au cours de cérémonies destinées à faire pleuvoir, leur utilisation comme objet de parade et symbole d'autorité, enfin leur utilisation dans les échanges coutumiers entre clans. La pierre verte qui sert de lame est communément appelée jade. Dans les faits il s'agit généralement d'une serpentine ou d'une néphrite, qui sont des roches relativement tendres (entre 2,5 et 3,5 sur l'echelle de Mohs). Il en découle que, lorsqu'elles étaient montées en herminette pour un usage technique, ces lames devaient etre régulièrement réaffutées. On estime la fin de la période d'utilisation de ces haches comme outil, á partir de la seconde moitié du 19eme siècle.
Grande Lame dherminette polie en roche verte, type serpentine. Origine : Nouvelle Calédonie. Collection personnelle